I) Contexte de rédaction des romans
Pour chacun des romans étudiés, les auteurs Aldous Huxley et Cormac McCarthy, s'inspirent tous deux de la société dans laquelle ils vivent.
Aldous Huxley s'inspire du XX ° siècle, une période d'entre-deux guerres caractérisée par le totalitarisme divisant les populations sur des idées extrémistes. Cette situation politique en Europe inquiète fortement Aldous Huxley. Le XXème siècle est également une période d'avancées technologiques et de progrès médicaux, comme par exemple, Charles Darwin avec sa théorie de l'évolution, Julian Huxley, partisan de l'eugénisme ou encore Ivan Pavlov et ses travaux sur les réflexes conditionnels, ceci afin d'améliorer la race humaine. A travers son œuvre : Le Meilleur des mondes, écrit en 1931 à Sanary-sur-mer et inspiré du roman de Wells : Men like Gods, l'auteur évoque ce que serait l'avenir d'un monde construit avec les idées de ces scientifiques : un monde dystopique. Dans cette étude, l'auteur fait prendre conscience que si le progrès est bénéfique à plusieurs niveaux, il a ses limites. Grâce à son roman Aldous Huxley est reconnu comme le phare des idées contemporaines.
Cormac McCarthy, écrivain américain a écrit une trilogie et 10 romans dont The road : « La route », publiée en 2006 qui eu un grand succès. En effet, avec ce roman, l'auteur a remporté le prix Pulitzer de la fiction, prix récompensant les auteurs de science fiction, en 2007.
Pour écrire ce roman, Cormac McCarthy s'inspire de son époque. Tout comme Huxley, McCarthy a connu une période de guerre. Il prend exemple sur ses nombreux voyages (Royaume Unis, Texas, Ibiza, Chicago) qui pour certains ont duré quelques années. Le choc économique de l'époque l'a influencé pour écrire son roman La route, un monde dystopique.
Lors d'un entretien en 2007, l'auteur avoue que sa relation personnelle avec son fils l'aurait inspirée pour décrire la relation entre les deux protagonistes de son roman.
B) Contexte temporel des œuvres
Nous nous retrouvons dans le futur, en l’an 632 de Notre Ford. Les anciennessociétés ont été détruites par un conflit nommé « Guerre de Neuf Ans » qui commença en l’an 141 de N. F. Dans son roman Le meilleur des mondes, Aldous Huxley s’inspire du personnage décrit dans Men Like Gods, pour façonner la vie de Bernard Max. En effet, ce personnage est différent de la société. Ainsi Bernard Max a des caractéristiques différentes de sa classe sociale dite Alpha. Ce personnage a également ses idées propres sur la société idéale. En effet, Bernard veut être libre de penser différemment. Pour lui, le monde dans lequel il vit est un monde où toute la société est sous l’emprise de « notre Ford » (faisant alors référence à Henry Ford). Ce dirigeant voulait créer un monde parfait, sans guerre, sans différence, un monde fait de plaisirs. En réalité, il a créé un monde non libre que nous percevons à travers le regard de Bernard Max. Malgré un espace propre et un cadre de vie presque idéal, cette société nous paraît tout de même dystopique par sa morale totalement différente de celle d’aujourd’hui. Effectivement, Huxley montre, grâce à son roman, que la quête d’un monde parfait est impossible et que l’homme n’est pas en mesure de le faire. Il incite donc les lecteurs désirant améliorer leur époque, à ne pas chercher la perfection qui demeure inaccessible à l’Homme. « La perfection n’est pas de ce monde », citation bien connue.
Cormac McCarthy a décidé de mettre en avant un monde apocalyptique sans évoquer l'anée durant laquelle l'histoire se déroule. Effectivement, le roman s’ouvre sur un paysage de désolation avec pour seul horizon la route. A travers notre lecture, nous avons pu découvrir l’aventure des deux protagonistes parcourant un monde pollué et froid. Au cours de leur aventure, ils rencontrent des survivants barbares, période très dure pour eux.
Cependant après avoir échappé à ces barbares, le père et le fils connaissent une période que l’on peut qualifier « de chance », ils ne meurent pas malgré le froid et la famine. Ce monde dystopique n’est pas sans rappeler, celui du Meilleur des mondes qui malgré les différentes époques nous décrit un environnement déshumanisé. Le monde parfait est également impossible dans son roman. Cependant, McCarthy met en avant les relations humaines à travers celles, très proches, du père et du fils. McCarthy montre à travers son roman que l’amour est essentiel à la vie et le matériel se révèle optionnel.